Pour la première fois, l'éditeur a chialé. Son droit, notez bien, car après tout, c'est son produit. On m'a reproché l'aspect voyou trop prononcé de Baraque Bordeleau et les liaisons trop abruptes de la seconde partie. J'ai dû apporter des modifications, assez rapides, mais qui avaient retardé la mise en marché et qui auraient pu m'empêcher de participer aux deux salons du livre les plus lucratifs : à Trois-Rivières et en Abitibi. J'ai réussi à gagner ce point et je me sentais en mauvaise position pour aboyer car ils changaient encore le titre, pour une mauvaise idée. En effet, le personnage Lyse n'apparaît que dans la seconde partie, après 300 pages. Le vrai titre représentait le contenu entier du roman : Cheveux longs et cheveux gris. Bien sûr, quand je suis redevenu propriétaire de mon texte, j'ai remis les choses en place.
Un personnage attachant, apparaissait dans le seconde partie des Fleurs de Lyse, comme contrepartie rock au monde macramé (Baba Cool) du café la Pitoune."Mais vous avez une grande imagination, monsieur Bergeron! Où trouvez-vous vos idées ?" Je jure sur mon honneur que la rencontre entre Clément et Loulou est véritable, que j'avais échangé quelques minutes avec cette fille capotée qui décapsulait les bouteilles de bière avec ses dents. Un exercice que je n'ai jamais pu oublier !