Il existe neuf salons du livre, au Québec, tenus à Montréal, Québec, à Hull, Sherbrooke, Jonquière, Trois-Rivières, Rimouski, Sept-îles et en Abitibi-Témiscamingue, ce dernier dans cinq villes différentes en autant d'années. J'ai participé à tous ces salons, sauf celui de Sept-ïles (Trop loin, trop froid). 45 occasions, mais la majorité, 35, pour le compte de mon premier éditeur, entre 1998 et 2004. J'ai vendu nez à nez au public 1095 romans.
Dans mon cas, il y a eu trois étapes : le coup de foudre, la routine, puis le ras-le-bol. Ce premier éditeur insistait beaucoup sur nos présences, prétendant que c'était une façon de se faire connaitre. L'avenir me dira que c'est faux. Il y avait pour cet éditeur un certain stress de la performance en ventes, si bien que les salons où je vendais peu ont été passés par dessus bord.
Tout ceci était à mes frais. À une occasion, l'éditeur m'a payé l'hôtel et, deux fois, j'ai reçu un cachet pour le salon de l'Abitibi. Pour le reste : paie, Mario B! Les livres vendus lors de ces occasions ne me payaient que le 10 % du droit d'auteur.
Ceci a fait partie de ma vie, de ma route de romancier. Bien sûr : de bons souvenirs, des moments surprenants et amusants, des rencontres, de l'amitié, etc. Par contre : beaucoup de fatigue, la lassitude, de l'insomnie, des mauvais repas. Et puis, z'avez déjà passé une journée entière sur un banc de métal à sourire au moindre passant, le tout dans un climat bruyant ? Pffff... Je garderai les bons moments pour différents articles.
La photo ci-haut : En mai 2001, à Ville-Marie, au Témiscamingue, assurément le salon le plus extraordinaire que j'ai vécu.