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Titre du blog : Mario Bergeron, romancier du Québec
Auteur : Marioromans
Date de création : 01-01-2016
 
posté le 05-05-2018 à 07:59:23

Mon roman secret

 

J'ai créé mon premier roman en 1972 et il avait comme titre Le récit de nos seize ans. Comme j'avais aimé les personnages, j'avais décidé de poursuivre, sous le titre de Jenny de Manchester, puis de Horizons. Tout était improvisé. Malgré les incroyables maladresses de ce texte, ses passages douteux, je sais que j'ai appris à écrire des romans à cause de cette saga, qui a cependant diminué avec la décennie 1990. Par contre, en 2005, j'ai décidé de recommencer, sous le titre Horizons, mais avec mon expérience de romancier publié et en rendant tout ça plausible. C'est d'ailleurs la dernière chose ce que je fais chaque nuit, avant de me mettre au lit. À ce jour, le roman a 1936 pages. Peu de choses, car la première mouture en comptait plus de 10,000.

Je ne vous ferai pas un résumé de tout ce que contient ce texte, mais révéler que le couple en vedette en 1972, Bucky et Jenny, a toujours sa part du lion. Ce texte est mon loisir et n'est pas destiné à une publication. D'ailleurs, je ne le fais lire à personne. Voici tout de même un extrait.

Nous sommes au début de 1960. Jenny vient de donner naissance à un premier enfant, une fille prénommée Lolly. Pour la première fois, le couple décide de sortir, se rendant voir un spectacle de leurs amis du groupe Rainbow, prenant à leur bord deux jeunes musiciennes, Priscilla et Barbara. Avant tout, Bucky et Jenny sont très inquiets d'avoir laissé leur bébé à une gardienne de quatorze ans. L'inquiétude s'accroit avec la surprise d'une tempête de neige et d'une panne électrique. Voici l'extrait : amour maternel et paternel.

 

 

 Quinze milles plus loin, tout le monde remarque qu’il n’y a plus d’électricité le long de la route. Le village suivant est plongé dans le noir. Bucky arrête, tend les mains et d’un air las dit : « Tu permets, Jenny? Que trois minutes », tout en tirant une cigarette de son paquet. Jenny prend son bras et dépose sa tête contre son épaule, scène qui émeut les passagères de derrière.  

 

« Ce n’est pas si terrible, Bucky. Oublie qu’on a de l’école demain et prends ton temps. Ton auto est en bon état, tes phares éclairent comme il faut et je suis certaine que les automobilistes qu’on va croiser rouleront prudemment.

- T’as tout à fait raison, Barbara, mais ce n’est pas ce qui nous inquiète. - Non, c’est de penser qu’il n’y a pas d’électricité à Manchester. Je n’ai pas dit à la gardienne où sont les bougies, la lampe de poche.

- Et si ça dure longtemps, comment va-t-elle réagir? Est-ce que Lolly va avoir froid? Elle prend du lait chaud, au cœur de la nuit. Pas du froid. » 

 

Barbara et Priscilla se regardent, étonnées. La chanteuse s’approche pour mieux dire : 

 

« T’as qu’à téléphoner, Bucky.

- Tiens… C’est idiot de ne pas avoir pensé à ça.

- Nous allons sûrement croiser un village et une ville et tu téléphoneras d’un restaurant. Tu prendras un café dans un gobelet, pour la route. Ça va te faire du bien.

- T’as raison. Nous repartons tout de suite.

- Je suis certaine que la fille que vous avez engagée est bonne et connaît tout des bébés et des enfants. »  

 

Bucky grogne un peu en traversant trois villages sans électricité, mais triomphe en entrant dans une petite ville tout à fait éclairée. La route principale la traversant les mène rapidement vers un restaurant et un téléphone. Le couple Parker est dans la cabine, se relayant le récepteur, alors que Priscilla fait « Ils sont si mignons » à Barbara, tout en commandant un sandwich pour la route. 

 

« Il n’y a pas de tempête à Manchester et tout va bien.

- Elle n’a pas voulu nous alerter au téléphone, Bucky. Son timbre de voix n’était pas certain de lui-même.

- Tu crois, Petit Poisson?

- Mon petit doigt me le dit.

- Bon… S’il n’y a pas de neige au New Hampshire, ça va rouler mieux jusqu’à la maison. C’est une tempête de la côte et non des terres intérieures. Mon café? » 

 

À l’approche de Manchester, les deux adolescentes remarquent que Bucky accélère et que Jenny n’a pas parlé depuis quinze minutes. Il dépose d’abord Barbara et ensuite Priscilla, qui reçoit immédiatement un coup de téléphone de sa consœur pour parler brièvement du cas des jeunes parents très inquiets pour leur bébé, qu’ils viennent de quitter ensemble pour la première fois de leur vie. « Ils vont s’habituer! Ça donne le goût d’écrire une chanson! » 

 

En entrant à la maison, la gardienne est tout de suite attaquée par la question prompte de Jenny : « Puis? » La maman désire l’emploi du temps de la jeune fille de A à Z. Elle ne semble pas la croire lorsque l’adolescente assure qu’il ne s’est rien passé de fâcheux. « Je vais te reconduire et te payer », d’ajouter Bucky. Pendant ce temps, Jenny enquête dans la cuisine, la chambre de bain, puis se presse pour voir dormir Lolly.  

 

« Ça s’est bien passé, je crois.

- Oui. Tout est à la bonne place.

- Nous pourrons lui faire confiance.

- Je le pense.

- Bon! Moi aussi, je vais à l’école demain. Alors, au dodo.

- Si Lolly le veut, car si elle n’a pas pleuré de la soirée, elle nous le réserve pour la nuit. »

 

 

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