Je n'ai jamais pensé ni rêvé d'être publié un jour. C'est cependant venu avec la création des romans de la série Tremblay. À l'origine, c'était un passe-temps d'amateur, comme tout ce que j'avais alors fait, avec le texte Entre deux enfers, que j'ai fait suivre par un tome 2 se concentrant sur Jeanne Tremblay. J'ai alors décidé d'écrire une série de romans sur cette famille, élaborant les plans pour le 20e siècle au complet. Le premier texte débutant en 1908, il me manquait les années 1900-1908. J'ai alors écrit Tremblay et fils, un peu comme un bouche-trou dans ma saga. Bref, ce qui allait devenir le début de tout le bazar a été créé en troisième, pour un texte que j'ai toujours pensé un peu faible.
Nicole, une copine de l'université, avait trouvé le dépliant que vous voyez ci-haut, à la librairie de l'UQTR : un concours littéraire régional, dont les prix étaient la publication des manuscrits. C'était pour des livres jeunesse. J'avais répondu à Nicole que cela ne me concernait pas, que Tremblay et fils n'était pas un texte destiné aux enfants. Elle m'avait convaincu de tenter tout de même ma chance. Merci, Nicole.
Le concours était organisé par un organisme du nom de CERRDOC, qui produisait du matériel pédagogique, dont des livres. Ce n'était pas en soi une maison d'éditions. Au début de l'automne 1995, je reçois un coup de fil d'un homme de cette bande, m'invitant à me rendre au dévoilement des gagnants, à Shawinigan. Je lui avais répondu que je n'avais pas de voiture pour voyager si loin. Il m'avait répondu : "A votre place, je trouverais quelqu'un pour vous y mener." J'avais alors pensé qu'un des prix m'était destiné.
C'est ce qui est arrivé! J'ai gagné un prix hors catégorie, ce qui signifiait que mon roman ne serait pas considéré comme un livre jeunesse. J'aurais un vrai roman entre les pattes! Il y a eu des délais, puis, je dois l'avouer, une grande aide de la part de l'organisateur Gérard Héon et d'un autre homme dont j'ai oublié le nom. Ils m'avaient surtout appris à ne plus écrire au passé simple. C'étaient les premiers pas vers la création pro, alors que mon texte n'était pas différent de mes romans d'amateur.
Le livre est paru au cours de l'automne 1996. C'était une sensation extraordinaire de le feuilleter et de réaliser que tous ces mots étaient les miens! Peu après, j'ai participé à mon premier salon du livre, à Montréal, suivi de celui de Trois-Rivières, en avril 1997. Par contre, à ce moment, il y a eu des pépins. Le distributeur avait fermé ses portes. Je sais que le tirage était mince, autour de 300 copies, mais je n'ai pas su combien j'en avais vendu. Bien sûr, je n'ai jamais été payé.
J'ai entrepris mes démarches auprès de véritables éditeurs en me servant non pas de manuscrits, mais en envoyant Tremblay et fils, avec une lettre signalant que j'avais déjà quatre autres romans rédigés dans ce qui sera une série racontant l'histoire d'une famille, tout au long du 20e siècle. Ça a fonctionné... deux fois! D'abord de la part d'un éditeur de Shawinigan, puis, un peu plus tard, de JCL, me conseillant d'oublier les gens de Shawi.
Tremblay et fils est sans doute le livre le plus rare de mes publications, mais je possède toujours quelques copies. Je souligne que lors du concours, un autre auteur amateur et un autre Bergeron, Alain de son prénom, ferait comme moi : de nombreuses publications, une "carrière".
Gérard Héon et moi-même, lors du lancement de Tremblay et fils.
Trembay et fils a eu droit à deux articles de journaux de ma région, ce qui n'arrivera pas avec mes futurs romans, nettement supérieurs à celui-là.
Commentaires
C'est la photo du jour la nuit. Donc, peu de gens qui passent. De toute façon, je ne réponds pas aux gens qui n'ont pas lu l'article.
J'avais des cheveux, à ce moment-là !
Tiens donc ! Tu vas avoir de la visite toi aussi... c'est sympa non ? Tu es charmant sur cette photo !
Sur ce, je vais me coucher... @+
Heu... c'était il y a longtemps !
Bonjour Mario
eh bien félicitations bien méritées pour ce travail!!!
merci aussi pour le "Bleuet", je ne savais pas qu'au Québec, c'était un fruits... Comme quoi on en apprend tous les jours...
Bonne journée
bises