Il y a un plan de rédaction pour tous mes romans. Écrire une fiction, c'est entreprendre un voyage. Le plan devient la carte routière, afin d'atteindre la destination. Parfois, le plan est rigoureux et à d'autres occasion, c'est davantage flexible.
Ce que vous voyez ci-haut est un peu les deux à la fois. Il s'agit d'une partie du plan pour la seconde partie de Contes d'asphalte. Cliquez pour mieux voir.
Comme dans tous mes romans, les chapitres sont thématiques. Il fut décidé, au départ, qu'il y aurait douze chapitres, représentant les mois de l'année.
On voit très bien, en haut, qu'il s'agit du chapitre 5 et que cela se déroule en novembre 1961. Le personnage vedette, Martin, a 11 ans. Le thème de ce chapitre : Manger !
Alors, j'avais établi douze feuilles semblables, avant même de commencer à écrire le roman.
À ce point, je jetais sur la feuille des idées ad-lib, qui me venaient subitement ou en y réfléchissant. Ne jamais oublier de les écrire, car on peut oublier un mardi ce qu'on avait trouvé très bien le lundi.
Quand une idée avait été utilisée, je biffais. Par exemple : l'odeur de la boîte à lunch du père de Martin : un repas chez sa grand-mère ; les détails d'une boîte de chocolats, une visite au restaurant familial Petit Train, etc. Par contre, je n'ai pas utilisé le Dairy Queen (C'est un marchand de glaces.)
Tout en bas. il y a une note pour Martin et une autre pour son grand-père Roméo. Pourquoi ? Parce que j'avais décidé, avant de commencer la création, que chaque chapitre débuterait et se terminerait de la même façon : un récit de l'imagination de Martin (sur le thème choisi) et, à la fin, une histoire, une fable que Roméo lui raconte.
Commentaires
Le pain de Guillaume était davantage branché sur l'Histoire. La traversée de l'Atlantique sur un navire précis, l'arrivée des filles du roy tout autant précisément (avec une véritable Jeanne Aubert), les attaques des Agniers, tout ceci était le quelette du roman.
Gros-Nez est plus caractériel qu'historique.
Mais les deux avaient des plans que j'ai respecté.
Je fais une suite à mon premier commentaire, car je fais allusion à l'évaluation de ton manuscrit que je n'ai pas encore lu. En fait j'aurais dû m'étendre davantage sur le sujet. À mon avis, cette évaluation est aussi valable pour "Le pain de Guillaume". Moi je le vois comme ça.
Il y a toutes sortes de plans que j'ai élaborés. L'avantage est qu'ils donnent une direction précise et évitent ainsi les moments 'morts'. Ce qui est indiqué ci-haut était suffisant pour atteindre les 20 pages de chacun de mes chapitres.
Exemple : visite chez la grand-mère, qui, on le devine, préparait de succulents repas. Il y a le rituel de préparation, cogner è la porte, donner des nouvelles, mais Martin est près de la cuisine è humer, anxieux de manger et,,, retour è la maison pour soigner son indigestion !
Très intéressant de pouvoir rentrer dans la construction de l'écriture d'un livre....la méthode donne de bon résultats...
Je vois. C'est une méthode qui marche bien, la preuve… je suis tout à fait d'accord avec l'évaluation de ton manuscrit sur le billet précédent.
Bonne journée Mario !