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Titre du blog : Mario Bergeron, romancier du Québec
Auteur : Marioromans
Date de création : 01-01-2016
 
posté le 02-09-2018 à 17:30:30

Le public des salons du livre, partie 1

 

 

Il y a des points communs entre les publics des salons du livre. Cependant, il y a aussi des différences, selon les lieux. Il y a des gens intéressés par la lecture et d'autres qui sont là parce que le prix d'entrée est abordable. J'ai déjà croisé, à quelques occasions, des hommes s'avançant vers mon stand pour se vanter de ne jamais lire (Mais ils regardaient les images sur les pages couvertures!) Le public du salon de l'Abitibi-Témiscamingue était très chaleureux, alors que celui de Québec était froid. A Hull, c'était un public acheteur (donc, lecteur) et à Sherbrooke, pas du tout.

 



 

LES PARE-BOUQUINS qu'on appelle Signets, au Québec. Beaucoup de personnes en font collection et ils fréquentent les salons pour gonfler cette collection. Un signet autographié par l'auteur devenait important, à leurs yeux. Je me prêtais à ce jeu, car cela me permettait de parler de mes livres. Par contre, pour une personne hésitante, je n'en laissais pas et donnais plutôt une feuille avec un résumé, un extrait du livre en vedette. Les enfants adorent les signets, mais je n'en donnais qu'aux jeunes s'adressant poliment à moi. D'autres n'agissaient pas du tout ainsi, croyez-moi. J'ai déjà vu un tas de pare-bouquins sur l'asphalte d'un stationnement, lors d'une journée scolaire.




LES DÉDICACES : Presqu'automatiques, lors d'un achat. J'avoue que souvent, je ne savais pas quoi écrire. Mais aussitôt le livre payé, la personne me le tendait et je devais signer. Une fois, une seule, un homme m'avait dit : "On n'écrit pas dans les livres." J'avais eu le goût de le féliciter. J'imagine que ceci peut être flatteur pour la personne se procurant un ouvrage. La photo ci-haut n'est pas truquée. Elle a été prise par ma soeur, alors que je m'apprêtais à signer Ce sera formidable pour une cliente du salon de Trois-Rivières, en 2010.

 

 

LECTRICES ET LECTEURS FIDÈLES : Ces gens arrivent à pas décidés vers le stand, très souriants, s'emparent du plus récent livre, le déposent et demandent un autographe. "Heu... Il faut le payer avant, madame..." Alors, ils racontent leurs passages favoris du bouquin précédent, confient ce qu'ils adorent dans mon travail. C'est très flatteur et si je les reconnaissais au premier coup d'oeil, je ne me souvenais pas de leurs noms. Au fil des salons, ils devenaient familiers, mais toujours gentils et polis.



UNE PHOTO ? Oui, cela arrivait, à l'occasion, surtout de la part des fidèles.



 

LES VISITEURS INDÉCIS : Ils et elles approchent, posent des questions et on sent qu'ils désirent encore plus de détails. Dans la plupart des cas, ils n'achètent pas le livre, mais comme je me suis montré aimable, ils peuvent se le procurer plus tard ou l'emprunter à leur bibliothèque. C'est parfois trompeur. Exemple : à Jonquière, je parlais du roman à un homme costaud, avec sa moustache en fer à cheval, type camionneur et je sentais que je palabrais pour rien quand, à la fin, l'homme, toujours aussi froid, fait : "Je le prends."

 

 

CONCLUSION : J'en ai vu de toutes les couleurs. Des moments drôles, d'autres énervants et des cas très particuliers, émouvants, que je garde pour le prochain article.

 

 

 

PHOTO CI-BAS : Marjolaine Bouchard, grande femme avec une jolie voix et une belle personnalité, très populaire auprès des filles de sa région, mais pas tellement ailleurs... Marjolaine se plaisait à présenter ses livres jeunesse dans les écoles. La voilà souriant à une grande fille, peut-être intimidée parce que Marjolaine s'adressait à elle, avait autographié son livre. Notez l'air ravi de la maman. 

 

 

 

Commentaires

MarioB le 04-09-2018 à 17:32:56
Moi non plus, je ne demande pas de signer un livre et je n'écris pas dedans, sauf sur la première page, où j'écris la date d'acquisition. Ce que fais aussi pour les disques.


Le livre de Louis Caron, dont je parle sur l'autre site, est plein de phrases soulignées, entourées, de petites flèches. Sans doute de la part d'une personne étudiante qui devait analyser le roman pour un travail scolaire.
chocoreve le 04-09-2018 à 11:58:04
Je collectionne les signets, appelés marque-pages en France, et je ne demande jamais de dédicaces, ni sur eux, ni sur les livres. Je n’aime pas trouver d’écrits, parce qu’un livre sa vie, ça doit être respecté, ça passe de main en main, pour moi ils sont éternels et pas nous.


J’ai ma réponse à ma question sur les lecteurs qui fréquentent les salons, mais je suis curieuse de lire la partie 2 …
Marioromans le 03-09-2018 à 07:05:24
Ne doutons pas qu'il y en a partout dans le monde. Lors d'un salon à Hull, nous avions comme voisins des Suisses, avec une dame âgée fascinante.
johnmarcel le 03-09-2018 à 04:39:06
Il existe depuis trente ans, le salon international du livre de Jakarta, où les visiteurs peuvent acheter et où les éditeurs achètent les droits pour traductions.

Il y a beaucoup de pays asiatiques représentés bien sûr, et quelques européens.

Les Amériques ne sont pas mentionnés dans l'article que j'ai lu.

Des auteurs sont présents.
Marioromans le 02-09-2018 à 22:15:17
Il y en a sans doute beaucoup plus en France, à cause du bassin de population plus important. Au Québec, il y en a neuf, dans des centres urbains représentant les régions.

Je sais qu'il y en a en Ontario et en Acadie, mais je n'y ai jamais participé.
anaflore le 02-09-2018 à 20:52:23
les livres se vendent moins pour nous sur mon ile je pense que c'était le dernier salon aprés 20 ans !!