Je ne vous présente pas de résumé, car c'est le roman que je suis en train d'écrire et qu'il ne sera pas terminé avant la fin du prochain été. Je connais cependant sa source : le roman Grand-Regard et la Lumière, qui pourrait être publié cette année. Ayant aimé cette jeune femme de 1905, j'ai alors décidé de lui consacrer une histoire relatant son enfance et son adolescence, et qui portera le titre Grand-Regard et la jeunesse.
Voici l'extrait : Madeleine (son véritable prénom) a six ans et commence sa vie d'écolière. Avant même de franchir la porte de l'école, elle savait compter et connaissait l'alphabet. Ce qui n'empêche pas l'enseignante de se montrer très surprise par cette petite. Nous sommes en 1888.
Le temps qui passe rend Madeleine familière avec l’école. Elle apprécie ce qui l’entoure, même la longue distance à franchir. Ce qui la fascine avant tout : former des mots, sous les bons conseils de sa grande sœur. Sa première phrase : « J’aime mon papa et ma maman. » Sans fautes! Par contre, « J’aime Artur et Juliète » mériterait davantage de concentration. Rien ne presse! À la maison, l’enfant vit sans cesse en contact avec les mots et les chiffres, par la voie de sa mère qui lit et raconte des fables, puis de son papa et ses bilans financiers hebdomadaires. Elle connaît aussi ce que Jésus, aussi petit qu’elle, désire des bons enfants. Monsieur le curé est venu vérifier.
L’institutrice semble intriguée par la recrue. Depuis longtemps, elle sait qu’Arthur et Juliette furent des jeunes studieux et que leurs parents ne sont peut-être pas dans la norme. Aux récréations, la demoiselle a déjà noté que Madeleine regarde les arbres au lieu de jouer, qu’elle trace des dessins dans la terre à l’aide d’une branche, qu’elle marche rapidement, ce qui n’est point convenable pour une fille, peu importe son âge. Grand-Regard s’amuse aussi avec les autres enfants, leur parle sans cesse, mais quand la cloche se fait entendre, elle devient la première à franchir la porte. Attentive, mais parfois distraite. La maîtresse lui a une fois dit qu’elle était dans la lune, et l’autre de répondre : « Pas encore, mais j’irai un jour. » Elle avait confié à Arthur que l’enfant n’est pas ordinaire, et il avait répliqué avec un petit sourire narquois.
Commentaires
C'est plutôt ce qu'il y avait avant l'autre texte.
Contente de savoir que tu donnes une suite à l'histoire de Grand-Regard. Merci ! @+