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Titre du blog : Mario Bergeron, romancier du Québec
Auteur : Marioromans
Date de création : 01-01-2016
 
posté le 01-03-2020 à 02:12:23

Jamais trop tard.

 

 

Chaque soir de ma vie, je revois mes romans terminés, afin de les améliorer et peut-être de déceler des erreurs. Mëme dans le cas des textes publiés, car un roman n'est jamais terminé. L'étape présente : L'Héritage de Jeanne. Il a été publié en 2000 et sans doute écrit autour de 1995. Or, je viens de me frapper les yeux contre une erreur évidente. Comment diable se fait-il que je ne l'avais jamais vue avant, que l'éditeur et son équipe ne s'en étaient pas rendu compte?

 

 

Mon personnage Simone vit une rupture amoureuse, pleure beaucoup, ne veut plus rien entendre de quoi que ce soit. Mais il faut tout de même travailler! Elle prend son vélo pour se rendre au casse-croûte de son frère et, nerveuse, passe près d'une collision avec un enfant, puis a une crevaison.

 

 

Enfin au Petit Train, elle accueille mal les reproches de Maurice, lance son tablier au sol et file en pleurant encore plus fort. Un peu plus tard, l'amoureux coupable entre pour revoir Simone, mais se frotte plutôt aux sarcasmes de Maurice. Furieux, ce François part à la recherche de Simone en se servant de sa bicyclette.

 

 

 

Eh oh! Ce vélo a une crevaison, non ?

 

 

Mais comment se fait-il que je ne me sois jamais rendu compte d'une chose aussi évidente ? Donc, j'ai enlevé la crevaison.

 

 

L'extrait  m'a fait sourire, car je me souviens avoir volontairement créé un dialogue cul-cul plein de clichés stupides, sous le nez d'un camionneur en colère.

 

 

 

         

« Simone est là ?          

- Ah, te voilà, toi ! Non, elle n’est pas ici !         

- Où est-elle ?         

- Je ne sais pas, mais si tu la trouves, tu me la ramènes immédiatement ! Je ne la paie pas pour flâner dans les rues, alors qu’il y a les légumes à préparer pour le souper.         

- Si elle revient, dis-lui que je regrette et que je l’aime. Oui, je l’aime ! Je l’aime ! Je l’aime ! Je l’aime !         

- Je lui dirai, je lui dirai, je lui dirai.         

- Comme t’es bêta, Maurice Tremblay ! Tu ne penses qu’à ton restaurant et jamais à l’amour ! Tu sauras qu’on ne peut empêcher un cœur d’aimer !         

- C’est ça, et un torchon trouve toujours sa guenille. N’accroche pas toutes mes tables en sortant, François Bélanger ! »           

 

François s’empare de la bicyclette de Simone pour ratisser tout Trois-Rivières. Mettant trop de vigueur au coin des rues, il casse les freins, puis tord le guidon en voulant éviter un piéton. En apercevant Simone, les mains cachant son visage, assise sur un banc du parc Champlain, François laisse tomber la bicyclette au milieu de la rue Royale, pour courir vers sa belle. Un camionneur, en tournant la rue, ne peut éviter la bécane.         

 

 

 

« Je t’aime ! Je t’aime ! Je t’aime ! Pardonne-moi ! Je ne peux pas vivre sans toi ! Tu es toute ma vie !         

- François ! François !         

- Ma chérie ! Jamais plus je ne te quitterai ! J’ai été aveuglé par la colère! Et seul l’amour rend aveugle !         

- François ! François ! Comme je suis heureuse ! J’ai tant souffert loin de toi !         

- Ne me quitte pas ! Ne me quitte pas ! Tu es le soleil de ma vie !         

- François ! François ! »




Le camionneur, à la musculature herculéenne, n’en pouvant plus d’entendre ce dialogue de mauvais film, tire François par la chemise, lui montre la bicyclette meurtrie et rompt le charme romantique par : « Mon maudit jeune fou ! T’as brisé mon truck et je ne le paierai pas, ton baptême de bicyque ! Mais tu vas payer pour la bosse sur mon truck ! »

 

Main dans la main, les deux autres tenant le cadavre de la bicyclette, Simone et François marchent sur des nuages. Après le baiser de la réconciliation, il se dirige vers le chantier du terrain de l’exposition et elle rejoint le Petit Train, où Maurice l’accueille avec encore moins de politesse que le camionneur.

 

Commentaires

Marioromans le 01-03-2020 à 06:41:14
Ce n'est pas pour une nouvelle édition, mais pour le simple plaisir de le faire, servant à m'améliorer.

Ceci est pire qu'une coquille : une faute de logique qui a survécu 20 ans !


Il y en avait une semblable dans Ce sera formidable, mais la correctrice s'en était rendu compte.

Mon personnage rencontre une jeune fille et lui demande de nommer ses frères et soeurs. Elle en a 19 ! Alors, elle les nomme, mais 100 pages plus loin, il y a un prénom qui n'avait pas été dit dans la première intervention.
gegedu28 le 01-03-2020 à 06:08:39
Bonjour Mario,

La question que je me pose "Combien de personnes ayant lu ton roman se sont aperçu de l'erreur ?", à mon avis ils ne doivent pa être bien nombreux.

Par contre en tant qu'auteur, on s'aperçoit de ses coquilles, bah çà fera une nouvelle édition !

Dans mon ouvrage sur les moulins à vent de Beauce (française) je me suis aperçu après coup que j'en avais oublié un, même s'il est aujourd'hui une ruine !

... comme toi j'ai une nouvelle édition en préparation.

Que cela ne t'empêche pas de continuer à écrire.

Bonne continuation.

Gégédu28