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Titre du blog : Mario Bergeron, romancier du Québec
Auteur : Marioromans
Date de création : 01-01-2016
 
posté le 06-02-2021 à 06:01:37

Partie 1 : Trois éléments à connaître

 

 

 

La fin de la série de quatre romans Grand-Regard a la particularité de présenter deux finales. Hors contexte, ces finales peuvent paraîtres incompréhensibles. Vous pouvez les lire dans les deux articles suivants. Cependant, pour mieux capter leur richesse (si je puis dire), voici trois éléments comprendre.

 

 

 

GRAND-REGARD ET LA LUMIÈRE

 

 

 

En 1905, une jeune femme de vingt-cinq ans voit descendre du ciel nocturne une étrange lumière, tombant dans une petite forêt située derrière son village. Elle approche et a la surprise de voir une source lumineuse qui semble s'exprimer. Le lendemain, elle retourne près de cette chose étrange, qui se lance contre elle pour comprendre son  langage. La lumière est l'esprit d'un homme d'une lointaine galaxie ayant eu un accident et désirant communiquer avec les siens pour avoir du secours.

 

Au cours d'une dizaine de jours, la femme, Grand-Regard, entretient avec celui qu'elle surnomme Lumière une chaleureuse relation amicale et de respect. L'être est doux, mais poltron, et son attachement pour la Terrienne est teinté d'amour. Le moment du secours approchant, Grand-Regard transporte la lumière vers le coin prévu pour l'arrivée de l'aide, près d'un arbre gigantesque. Voci les adieux entre Grand-Regard et Lumière, contenant des secrets particuliers et dont la femme n'aura conscience qu'au moment de son décès, en 1954.

 

 

 

 

« Vous serez mon éternelle amie. Je vivrai toujours avec votre douce présence dans mon cœur et mon esprit. Je vous aime, Grand-Regard. » Émue, elle fait entrer son visage dans la luminosité, afin de donner un baiser. En sortant, comme cela était arrivé avant, un peu de lumière subsiste un court temps autour de sa main droite. (...) "Nous nous retrouverons. Je le jure. Il y aura toujours un peu de mon esprit, dans cet arbre, qui m’a protégé et que vous avez choisi. Ne l’oubliez pas.  »

 

 

 

 

 

L'ARBRE GÉANT

 

 


 

Grand-Regard n'oublira jamais, mais ne se doutera pas que les paroles de Lumière étaient une prophétie. Peintre, la femme dessine des tableaux jugés alors surréalistes, qui lui procurent une courte gloire. Ces toiles représentaient sa rencontre avec Lumière et divers éléments racontés par l'être, relativement au firmament, aux planètes, dont la sienne.

 

 

 

Quand elle vivait des périodes difficiles, Grand-Regard retournait dans la forêt, près de l'arbre géant, qu'elle touchait avec une grande affection.

 

 

Vers la fin des années 1940, cette petite forêt est en partie sacrifiée, pour faire place à deux parcs, l'un pour les enfants, l'autre pour les adultes. Le grand arbre faisait partie d'un élément à scier, mais un ouvrier confiera au frère de la femme que "cet arbre est ensorcellé", alors qu'Adèle, fille de Grand-Regard dira qu'on ne peut l'abattre.

 

 

 

 

 

ADÈLE

 

 

 

 

Adèle est le cinquième enfant de Grand-Regard. Bébé très émotif, l'enfant parle tardivement et deviendra un phénomène inquiétant pour ses parents. Un médecin affirmera qu'Adèle avait une intelligence rare et que ses gênes parentales étaient particulièrement développées. De ce fait, Adèle estomaque souvent sa mère en révélant des éléments du passé de la femme qu'elle n'avait jamais raconté à son enfant. Adulte, Adèle sera  manipulatrice et arrivera facilement à effacer toute épreuve démoralisante de l'esprit de sa mère. Même dans la quarantaine, Adèle a des réactions de petite fille envers sa mère, entre autres en l'enlaçant avec amour.

 

 

Adèle a écrit son premier roman à douze ans. Elle sera publiée à dix-sept ans, s'infiltrera dans le domaine de la radio, pour des feuilletons, puis de la télévision, le cinéma et le théâtre. Jamais elle ne connaîtra d'échecs. Elle sera aussi une redoutable femme d'affaires. Hors ces exploits sociaux, Adèle ne cesse d'aimer sa mère. Lorsque Grand-Regard atteint cinquante ans, elle est effrayée par l'idée de vieillir et s'enfuit vers l'abre géant, où Adèle la rejoint, pour lui dire ceci.

 

 

 

 

Adèle prend les mains de sa mère. « Il (Lumière) sera toujours présent car il n’a pas quitté ton âme. Tu auras toujours l’âge de ces instants. Le jour où tu partiras, tu verras la lumière pour l’éternité. À mon tour, bien plus tard, quand mon moment sera venu, je verrai aussi cette lumière et nous serons alors ensemble à jamais. »

 



 

Adèle ne prédit pas ainsi sa propre mort ni celle de sa mère : elle le sait. Pourquoi ? Cet immense secret sera révélé dans l'article 3, par la pensée de la femme, au moment de son trépas.


 

 

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Créer des romans, c'est aussi faire appel à l'imagination et ne surtoiut pas suivre les sentiers battus, qui sont les boulevards des maisons d'édition.

Ah, et pour les beaux yeux de la photo, ce sont ceux de la comédienne Jobyna Ralston, partenaire du comique Harold Lloyd, dans le film Hot Water, de 1924.