La finale de mon roman La splendeur des affreux. Nous sommes dans la première moitié du 19e siècle, alors que deux êtres imparfaits s'unissent. Étienne est un bossu laid, avec un défaut d'articulation, alors que Jenny. orpheline d'origine irlandaise, est aussi atroce, rachitique, muette. Le mépris que ce couple sème sur son passage se métamorphose, peu à peu, en une reconnaissance sociale, quand tout le monde se rend compte que le couple n'est qu'amour pour leurs prochains, sans oublier la générosité, la bonté. Des épreuves attendent pourtant Étienne et Jenny, dont la mort de quatre de leurs jeunes enfants, lors de l'épidémie du choléra, en 1831, suivi de celle d'une petite fille par la suite adoptée et d'un bébé né tardivement. Ne reste qu'Isidore, premier enfant du duo. À la mort de leur fille Marie, Dieu l'accueille au paradis, lui demande de devenir l'ange gardien de Jenny. C'est cet ange qui fait la narration de la troisième partie du roman.En 1841, Jenny devient très malade, mourante. Étienne continue à lui donner son amour et provoque des protestations quand des citoyens le voient transporter son épouse dans une voiturette, parce qu'il savait que la pauvre voulait voir une dernière fois ce qu'elle avait aimé. Le lendemain, par gestes, elle exprime un autre désir : entendre leur fils Isidore jouer du violon, afin de s'amuser une dernière fois. Voilà l'extrait que je vous présente.