Le bébé ouvre doucement ses yeux, étonné de ne pas voir sa mère et de constater que la pièce est encore plongée dans la noirceur. La fillette se sent si bien qu’elle ne pleurniche pas. Elle tourne la tête, agite ses petits doigts vers son chien de peluche, cadeau de sa grand-maman. Elle étire les bras, bâille. Le silence passe près de la faire retourner dans son doux sommeil. Dormir longtemps? Une bonne idée, sans doute, mais un réflexe inhabituel l’habite : descendre seule de ce lit. Quel défi de taille!
RÉSUMÉ :
Le joyeux Isidore Tremblay, naïf, homme à tout faire et talentueux violoniste de gigues irlandaises, épouse la toute jeune Émerentienne Dubois, dans le but de fonder une grande famille. L’adolescente partage cet objectif : elle veut bercer douze enfants et tient à donner le prénom de Joseph à un des garçons. Après quelques années de mariage, Émerentienne se montre une mère excessivement sévère, une femme intransigeante, contrôlant tous les aspects de la vie de son mari et de ses enfants. Xénophobe, avaricieuse, l’imposante Émerentienne fait peur à tout le monde. Le seul aspect où Isidore a autorité sur elle est lorsqu’il refuse obstinément qu’un des enfants soit baptisé Joseph. Il y pense avec la même force qu’elle désire son Joseph.
C'est à ce moment que je lui avais révélé un fait provoquant un embarras. Un de ses romans se déroulait dans ma région, au 19e siècle. Alors, je lui ai dit : "Madame Gill, le mot Mauricie n'exisait pas à l'époque de votre roman." Elle : "Sérieusement ?" Moi : "Je vous assure que la désignation Mauricie est une idée d'Albert Tessier et qui a été inventée au cours des années 1920." Elle m'a juré que lors de réimpressions, le mot disparaîtrait au profit de ce qu'on disait au 19e siècle : Vallée du Saint-Maurice.