Dans Perles, Jeanne est une jeune artiste peintre de grand talent, vivant instinctivement, dans un univers volontairement excessif. Casse-cou, sans gêne, Jeanne n'a peur de rien et surtout pas des interdits. Vêtue et coiffée à la façon des garçonnes américaines de son époque - les années 1920 - Jeanne est aussi autodestructrice, tordue et alcoolique. De plus : elle aime ses semblables, ce qui était un secret difficile à vivre à son époque.
Le dessin a été réalisé par une femme de la ville de La Tuque, suivant à la lettre mon idée. Je lui avais donné l'extrait, afin qu'elle puisse imaginer un dessin fidèle à la scène.
QUAND ON S’AIME BIEN TOUS LES DEUX
RÉSUMÉ
En 1966, la vie quotidienne de deux malchanceux en amour, âgés, obèses et laids. Max est le propriétaire d’une tabagie et Betty travaille dans une manufacture de couture. Soudain, le destin les fait rencontrer pour une première fois, même s’ils sont tous deux nés dans la même ville et la même année. Un coup de foudre hors de l’ordinaire les unit, selon des conventions vieillottes et un goût pour la petite culture de divertissement, dont la musique hawaienne, le chanteur de charme Yvan Daniel et les sports amateurs. Témoin : la poète Suzanne, touchée par la générosité de cœur de l’homme et la femme. Mais le destin ne permettra pas au couple de réaliser un rêve de mariage. Suzanne, par sa plume, célébrera un si grand amour et le présentera à la population entière du Québec, tout en permettant un peu à Betty d'oublier le décès de son homme.
La vie adulte rattrape les inséparables, qui se dispersent au début de la décennie 1980. Intel garde un contact sporadique avec un seul des garçons. Malchanceux en amour, Intel pense sans cesse à ce sentiment non avoué à Baril.
Alors, au téléphone, la femme et moi cherchions un autre titre. J'avais à ma portée mon stylo et un bout de papier et j'écrivais nos suggestions. Puis je lui demande de me relire le texte résumé que l'on pourrait voir à l'endos du bouquin. Il y était écrit : "Le siècle du modernisme sera bientôt une réalité. Ce sera formidable!" Alors, j'avais bondi : "Le voilà, notre titre!" En temps normal, j'aurais dû jeter ce papier, mais je l'ai conservé, pensant que ces moments de recherche au téléphone étaient quelque chose que je ne pourrais oublier. J'ai très bien vécu avec ce titre jovial.
Un personnage attachant, apparaissait dans le seconde partie des Fleurs de Lyse, comme contrepartie rock au monde macramé (Baba Cool) du café la Pitoune."Mais vous avez une grande imagination, monsieur Bergeron! Où trouvez-vous vos idées ?" Je jure sur mon honneur que la rencontre entre Clément et Loulou est véritable, que j'avais échangé quelques minutes avec cette fille capotée qui décapsulait les bouteilles de bière avec ses dents. Un exercice que je n'ai jamais pu oublier !
Le patois de Renée "Caractère" Tremblay est Patate! Elle le dira toute sa vie. À l'origine, le mot apparaissait très souvent dans la seconde partie de L'Héritage de Jeanne. En cours de route, j'ai décidé de varier la sauce, mais j'ai continué à utiliser le mot. J'ai alors écrit des variations sur deux bouts de carton et, quand l'écriture informatique du texte a été terminée, j'ajoutais une des variations, en indiquant le numéro de la page. La plupart sont présentes une seule fois. Quelques autres reviennent deux fois, mais j'ai bien fait attention de ne pas répéter ces cas trop près l'un de l'autre. Petit truc technique auquel le lectorat ne doit pas imaginer en lisant le roman. Les gens ont apprécié les Patates de Renée. Un extrait ? Voici !
Enfant, Gaspard avait décidé de son avenir : il serait un médiocre, un atroce, une abomination dans le domaine choisi : troubadour ou amuseur public. Notons qu'il le fait volontairement, certain que sa médiocrité ferait rire les gens et lui permettrait de vivre des aventures partout dans la colonie. Autre aspect de Gaspard : il déteste les Français, bien que sujet français lui-même. Ceci était une réalité pour les gens nés au Canada et n'appréciant pas les nobles de France qui venaient brièvement en Amérique pour s'enrichir et repartir.
Un des avantages est que les livres pouvaient rejoindre des gens n'ayant pas accès à des librairies. Par exemple, les habitants d'un village d'une région isolée. Malgré le nom Québec dans leur raison sociale, le catalogue atteignait aussi le Canada entier et cela devenait intéressant pour les francophones d'une province anglophone n'ayant pas de livres en français en librairie ou sur les étagères de leur bibliothèque municipale. J'ai déjà reçu un courriel d'une femme d'Acadie et elle avait acheté mon roman grâce à Québec Loisirs.
« C’est quoi, ton nom?
Est-ce que ceci a fait gonfler les ventes en librairie? Pas du tout. Pourquoi payer pour acheter un roman quand on peut le lire gratuitement dans le journal ? J'ai surtout vécu des frustrations à cause de cette initiative, lors des salons du livre de ma ville.