LE COCHON DE BÉRANGÈRE
RÉSUMÉ :L’histoire de Bérangère Tremblay, fille de Jeanne, grandissant auprès de sa tante, après le décès de sa mère. Née à Paris, la fillette puis la jeune fille demeure attachée à son pays d’origine et doit faire face à la xénophobie du peuple québécois. Mariée jeune, Bérangère se voit confrontée à un époux conservateur, autoritaire et manipulateur. Libérée de cette emprise, elle devient une femme d’affaires prospère, mais n’oublie jamais son désir de retourner vivre en France, puis met tout en oeuvre pour que les peintures de sa mère, réalisées au cours des années 1920, soient reconnues comme des créations uniques et de grande qualité.
Nous sommes en 1967. Une année auparavant, la mystérieuse et séduisante poétesse Suzanne avait trouvé un emploi comme commis dans une tabagie, propriété d'un homme gros et laid, prénommé Max. Elle avait en premier lieu jugé son patron comme vulgaire, d'autant plus qu'il affichait une culture de bas étage.
Je ne sais pas si c'est toujours ainsi de nos jours, mais chez les garçons de jadis, il y avait toujours un autre gars énervant, soit à l'école ou dans le quartier, s'en prenant sans cesse à un autre.
Grand-Regard a atteint la soixantaine et un moment tant craint de sa vie. Ses enfants sont tous heureux, avec de belles occupations pour les trois garçons et des tâches de mères attachantes pour les femmes. L'exception est l'étrange Adèle, la romancière la plus célèbre au pays, auteure de trois feuilletons radiophoniques lui apportant une immense popularité. Elle devient sociable, avec le temps, alors que dix ans plus tôt, elle ne l'était pas du tout. Mais Adèle a le don particulier de ressentir les mêmes choses en même temps que sa mère et, gentiment manipulatrice, elle met tout en oeuvre pour corriger les humeurs démoralisantes de Grand-Regard.
Au cours d'une quinzaine d'années, je me rendais dans un foyer pour personnes âgées en perte d'autonomie, où mes parents ont terminé leurs jours, dans un climat sain, où travaillaient des femmes admirables. Le lieu n'avait rien de démoralisant. J'y ai même vu des faits amusants, puis je me suis familiarisé avec la réalité de la vieillesse, et aussi celle de la génération de mes parents.