Mario Bergeron, romancier du Québec

posté le 28-04-2019 à 06:09:17

Secret de création

Pour changer, je vais d'abord commencer par l'extrait de ce roman Des Trésors pour Marie-Lou.Je m’appelle Isabelle Dion et je suis une étudiante de dix-huit ans. Je viens d’un milieu professionnellement pauvre et misérable, et mon but dans la vie est de ne surtout pas ressembler à mes parents. Plus jeune, afin d’atteindre cet objectif, je croyais que seules les études pouvaient me sauver de ce désastre. J’ai toujours excellé à l’école, sauf au cours de la dernière année, ma première au cégep. J’ai échoué deux cours et réussi le reste de façon peu valorisante. Il faut avouer que j’ai eu des tas de problèmes. Voyez-vous, je suis séropositive. En un tel cas, on n’a pas tellement l’esprit à étudier Trente arpents ou de chercher à comprendre l’âme de Saint-Denys Garneau.

Si je suis séropositive, c’est à cause d’un écœurant dont j’étais tombée amoureuse, l’automne dernier. Il m’a laissée dès la fin de la première nuit, me donnant cet héritage catastrophique. Ma première intention était de le tuer de façon spectaculaire et, ensuite, de me suicider. De toute façon, avec cette saleté dans mon corps, je ne vivrai pas longtemps. Je suis si lâche ! Incapable de me tuer ! À bien y penser, plusieurs choses me retiennent à ma mince vie, comme le blues, les bons livres et surtout mon amie Marie-Lou Tremblay. Son vrai nom est Gauthier, mais elle veut qu’on l’appelle Tremblay, suite à un héritage que son arrière-grand-oncle Roméo lui a laissé.

 


 
 
posté le 20-04-2019 à 06:06:18

Vagabond : Bébert

Le destin de Jeanne se déroule au cours des dix années de Jeanne à Paris. Comme nous sommes au coeur de la Grande Dépression des années 1930, la Ville Lumière déborde de chômeurs, de vagabonds. Ayant grandi avec la présence de Gros-Nez, Jeanne se montre sensible à ces malheureux.

Vivant pauvrement, mais tout de même assez 'riche' pour se payer une chambre, la fille mère tend parfois la main, afin d'économiser son argent pour prendre soin de sa fille Bérangère. Il lui arrive de faire comme Gros-Nez : raconter une histoire aux passants, pour attirer l'attention, le tout en accentuant un accent paysan canadien qui n'est pas le sien.

 


 
 
posté le 13-04-2019 à 06:35:19

Vagabond : Gros-Nez

Je me souviendrai toujours de la réaction de la correctrice de l'éditeur Marcel Broquet, apprenant à la dernière ligne de ce roman quelle était la véritable identité du vagabond Gros-Nez. Je l'ai vécue à nouveau au salon du livre 2019 de Trois-Rivières, de la part d'un homme de Montréal.

Gros-Nez apparaît dans trois de mes romans. En premier lieu, dans Petit Train, alors que cet homme grand et costaud semble surgir des ruines de l'incendie de Trois-Rivières, surprenant tout le monde, sauf Joseph Tremblay, qui semble le connaître. Le vagabond aura une énorme influence sur deux des enfants de Joseph : Jeanne et Roméo. Et bien sûr, à la fin, on apprend son idenité.

 


 
 
posté le 09-04-2019 à 05:50:30

Grand-Regard et l'école

Je ne vous présente pas de résumé, car c'est le roman que je suis en train d'écrire et qu'il ne sera pas terminé avant la fin du prochain été. Je connais cependant sa source : le roman Grand-Regard et la Lumière, qui pourrait être publié cette année. Ayant aimé cette jeune femme de 1905, j'ai alors décidé de lui consacrer une histoire relatant son enfance et son adolescence, et qui portera le titre Grand-Regard et la jeunesse.

Voici l'extrait : Madeleine (son véritable prénom) a six ans et commence sa vie d'écolière. Avant même de franchir la porte de l'école, elle savait compter et connaissait l'alphabet. Ce qui n'empêche pas l'enseignante de se montrer très surprise par cette petite. Nous sommes en 1888.

 


 
 
posté le 04-04-2019 à 05:09:50

Blague

Ceci s'est déroulé au salon du livre de Trois-Rivières, en 1999. Le journal Le Nouvelliste avait un stand, présentant une grosse machine servant à imprimer leur quotidien. Pour intéresser le public, les responsables pouvaient répondre à tout canular désiré par les visiteurs, avec photo à l'appui, puis déposé sur une première page bidon du journal.

Alors, je me suis prêté au jeu, pensant que ce serait une bonne blague à faire à mon éditeur. Mon sujet : une représentante de la télé d'État m'approche pour adapter au petit écran la première partie de mon roman Perles et chapelet. La femme sur la photo est une employée du Nouvelliste.