À mon entrée à l'Université, en 1993, j'ai eu un coup de foudre pour une machine présente à la bibliothèque. Elle permettait de regarder une grande quantité de journaux anciens entreposés sur des bobines, du type qu'on croisait pour les films. On pouvait imprimer les pages ou illustrations nous intéressant.
Aussitôt que j'avais du temps libre, je montais vers les micro-films. Je regardais tout ce qui concernait Trois-Rivières, que ce soit pour mes études en Histoire ou pour mes romans de la série Tremblay.
Ces six romans portent beaucoup la marque de ce que j'ai pu trouver dans le journal Le Nouvelliste. L'exemple ci-haut concerne la seconde partie de Perles et Chapelet, se déroulant au cours de la crise économique des années 1930.
Je cite l'évènement, puis j'indique la date du journal, pour y revenir si nécessaire. Je n'ai pas utilisé tout ce qui est écrit. Mais ceci est devenu le squelette de ce roman, mon plan de rédaction. Les chiffres à droite indiquent les pages des journaux. Ceux à gauche sont les pages de mon manuscrit où je me suis servi d'une référence journalistique.
Par contre, dans le cadre de cette fiction, je me suis servi de véritables articles des journaux de ces années pour séparer les chapitres. Ceci a beaucoup étonné les lecteurs et lectrices et apportait au roman un aspect de véracité.
Cliquez pour mieux voir.
Lundi ou mardi, je vais débuter la création du prochain roman, portant le titre de Grand-Regard et les enfants. Ce texte va suivre les étapes précédentes : Grand-Regard et la jeunesse, Grand-Regard et la Lumière. Bien qu'ils se suivent chronologiquement, il ne s'agit pas de 'suites', bien que la forme respecte ce qui a été fait avant : un court roman d'environ 200 pages, sans dialogues avec tirets, avec des chapitres thématiques de dix pages, enchainés les uns aux autres et représentant une année. Le texte sera à la troisième personne, avec échanges entre les personnages, à même les paragraphes.
J'entrevois ceci comme un beau plaisir, et non pas une tâche. Je le fais parce que j'adore ce personnage, apparu une première fois et brièvement dans mon roman publié Gros-Nez le quêteux.
Voici un aperçu du plan de création.
01 1908 : Premier bébé : Germaine. Difficultés d’une mère inexpérimentée. Présentation des éléments biographiques vus dans les autres romans.
02 1909 : Relations avec les autres femmes de son entourage : Émilienne, Violette, Anna, Marie-Jeanne.
03 1910 : Second bébé : Conrad. Les occupations domestiques de GR et ses relations amoureuses avec Donatien, qui achète une automobile.
04 1911 : Progrès techniques de Rivière-aux-Truites (dont une station service). On voit des baigneurs à la plage. GR vend des peintures aux touristes, chante pour eux. Arthur croit qu’il pourrait y avoir davantage de progrès.
05 1912 : Troisième bébé : Rodolphe. Portraits de Germaine et Conrad.
06 1913 : Arthur devient maire de Rivière-Aux-Truites, au nom du progrès. Reçoit beaucoup d’aide de Donatien et de GR. GR enceinte.
07 1914 : Quatrième bébé : Adèle. Puis 5e et 6e : Jeanne et Robert. Le téléphone arrive au village, ainsi que quelques commerces.
08 1915 : GR débordée comme maman. Ne désire plus d’enfants. Crise existentielle, impression d’avoir abandonné ses passions de jeunesse.
09 1916 : GR reprend le dessin et la peinture de façon plus importante, épaulée par le curé Xavier et son frère Alphonse.
10 1917 : Damasse et Émilienne réalisent leur rêve de la fromagerie, GR enseigne aux adultes.
11 1918 : GR expose, sous l’indifférence outrée des touristes. La vocation touristique du village se modernise de plus en plus.
12 1919 : GR insiste et pense avoir trouvé sa voie comme artiste : La peintre de la lumière.
Ceci est un plan informel. Je ne fais que dessiner des lignes directrices. Notons que le roman se déroule jusqu'en 1930.
Grand-Regard, de son véritable nom Madeleine Laviolette, est née et a grandi dans un petit village isolé du nom de Rivière-Aux-Truites, du dernier droit du 19e siècle, jusqu'en 1908. Le village semble perdu dans une vie typique de jadis et n'a que comme seul revenu la présence tranquille de bourgeois citadins. Enfant, adolescente et jeune femme dite excentrique, Grand-Regard développe très tôt une passion pour le dessin, en plus de chanter merveilleusement. Elle adore la nuit, les étoiles, la lune, ainsi que son lieu natal.
Mariée tardivement (pour la norme du début du 20e siècle), Grand-Regard enfantera six fois, en sept années, dont trois poupons au cours d'une même année. Mère maladroite avec les bébés, elle développe de tendres relations d'amour quand ces petits deviennent des enfants.
Chemin faisant, elle a l'impression que ses idéaux de jeunesse se sont effacés. Après les trois accouchements la même année, elle décide d'y revenir. Oubliant les toiles un peu imperonnelles ayant semé sa route, elle se tourne vers une approche inhabituelle, avec des couleurs foncées, ou le noir semble plus noir que la noirceur. Elle peint avec tout ce qui lui tombe sous la main, sauf des pinceaux.
Cette approche moderne lui vaut progressivement des éloges au cours des années 1920 et une certaine renommée auprès d'un public amateur d'arts.
Parallèlement, elle voit son village devenir une petite ville et perdre ce qui faisait son charme initial, dont l'entraide entre citoyens. Elle se sent ravagée quand des maisons sont construites dans la petite forêt où, jeune, elle se rendait rêver et où elle avait entretenu une relation amicale avec l'esprit d'un homme d'une autre galaxie, tombé sur Terre, et qui deviendra son inspiration de peintre.
Atteignant ses 50 ans en 1930, Grand-Regard se sent vieille et triste, jusqu'à ce que la jeunesse de ses 'trois enfants annuels" lui redonnent de la couleur et la confiance en l'avenir.
J'ai souvent présenté des extraits de ces romans. Regardez dans la colonne des mots clefs, à droite. Vous n'avez qu'à cliquer sur Grand-Regard.
2. lilyane125 le 03-08-2021 à 03:35:43 (site)
Merci de ton jolie commentaire ! Passe une belle soirée
Il me reste trois pages à écrire pour terminer mon roman L'amicale des fantômes du Trois-Rivières métropolitain. Le tout a débuté le 14 août 2019. Un peu plus de sept mois, pour un texte d'environ 200 pages. Un peu long comme processus, mais ce n'est pas trop grave.
Il y a eu beaucoup de plaisir, mais aussi des problèmes. Ce que vous voyez ci-dessus laisse deviner qu'il y a eu confusion. Ceci est la dernière des cinq pages du plan de rédaction. Ce plan avait été difficile à préparer. Autour de trois semaines pendant lesquelles je ne pensais qu'à ça. Hors un déplacement d'un personnage de la fin vers le milieu, j'ai respecté mon plan.
Chacun des numéros, à gauche, représente un personnage et un chapitre, lesquels ont tous dix pages. J'indique le nom du personnage, le lieu du déroulement, l'année.
En cours de route, je me suis rendu compte que certains personnages étaient trop semblables à un précédent. C'est ainsi que des 24 prévus, je suis descendu à 21 (Notons qu'il y a deux chapitres mettant en vedette des couples.) De plus, j'ai trouvé d'autres personnages et lieux qui me sont apparus pertinents. Mais toutes ces modifications ont été casées vers la fin, d'où le marasme visuel que vous pouvez noter sur la numérisation.
Tout en haut, j'avais prévu un personnage du nom de Bernadette Hétu, 18 ans, en 1922. travaillant dans une pharmacie. J'ai biffé cet élément pour le remplacer par 'Terrasse Turcotte". En réalité, voici ce que j'ai écrit : Bernadette Hétu, 18 ans, 1928, rue des Forges. Différent ! La jeune fille est ouvrière dans une usine, mais le soir venu, elle se maquillage à la mode, marche sans cesse sur les trottoirs, parle à tout le monde, qui la décrivent comme "La poudrée de la rue des Forges."
Le personnage 24, une bibliothécaire, a été reporté dans des chapitres précédents.
Sont disparus les numéros 21 (Salon funéraire) 22 (Station de radio) 23 (Enfant s'amusant dans une petite forêt) J'avais aussi indiqué un second numéro 21, à droite, à propos d'un chauffeur d'autobus, disparu aussi. Tout juste au-dessus apparaît une femme de 1908 et l'incendie de la ville, en 1908. C'est la finale, pas du tout prévue.
Après avoir terminé suivra la première relecture, la plus difficile. Je sais qu'il y aura le problème suivant
: le style d'écriture est parfois semblable à un autre chapitre. Or, ce sont mes personnages qui s'expriment et ne peuvent être pareils les uns les autres. Parfois, j'y pensais, en me servant de patois, d'un peu d'argot, d'un trait de caractère. Bref, il faut utiliser quelque chose qui les distingue. Par exemple, notre Bernadette Hétu dit souvent Allô! C'est ce qui la distingue.
Compliqué, tout ça ? On s'y fait et comme j'écris des romans depuis plus de quarante années, ceci se fera sans trop d'accrocs. Puis il faudra passer à la seconde relecture, la troisième...
Formidable! J'adore tout ceci.
Ah, au fait, le plan pour le prochain roman est prêt. J'y reviendrai avec le prochain article. En attendant, voici le début du chapitre de notre Bernadette.
Allô! Mon grand bonheur fut d’être celle que je n'étais pas, de vivre intensément au cœur de ce qui n’existait pas tout à fait. La réalité était si, si, si grise que je préférais mon imagination, mes rêves et de transformer mon existence en un film d’Hollywood, en me servant de la rue des Forges de Trois-Rivières. Compliqué à comprendre, hein? Au moment de ma jeunesse, les années 1920, une fille n’avait qu’un choix : se marier. Oh, bien sûr, il existait quelques métiers, comme téléphoniste ou commis dans un grand magasin, mais on disait que « ce sera bien, avant de te marier. » Au bas de l’échelle : l’usine de textiles Wabasso. Pire que bas.
Je passais mes journées dans le bruit, l’humidité, la chaleur, à respirer les filaments de coton et en sortant, il ne me restait qu’à ramper jusqu’à la maison, puis me préparer à devenir la jeune reine de la rue des Forges, celle que personne, vraiment personne, ne pouvait identifier à une fille de la Wabasso. Ah, un oubli : les machines à tisser étaient gourmandes et leur repas préféré était des doigts d’ouvrière. Allô doigt et glop! Aaaaa…
1. chocoreve le 14-03-2020 à 20:29:29
La relecture, à faire quelque temps après avoir achevé le roman, non ?
Pas facile de "parler " de manière différente selon les personnages... ! Tout cela me semble être extrêmement compliqué !
2. chocoreve le 14-03-2020 à 20:29:30
La relecture, à faire quelque temps après avoir achevé le roman, non ?
Pas facile de "parler " de manière différente selon les personnages... ! Tout cela me semble être extrêmement compliqué !
3. Marioromans le 14-03-2020 à 21:25:35 (site)
Le première relecture, c'est technique. Par exemple, repérer les mots qui se répètent dans un même paragraphe, etc.
Donner du caractère aux personnages pour mieux les identifier, c'est utiliser un mot exclusif au personnage, un patois, un trait de caractère.
Par exemple, il a le pianiste du cinéma Bijou qui se montre cynique, la secrétaire du maire qui est souvent guindée, puis les Allo de celle que je présente, un religieux enseignant qui est maniaque du 'bon parler français" Des choses comme ça.
C'est un peu comme Jeanne Tremblay de Perles et chapelet qui dit souvent Diable et qui est à rebrousse-poil et menteuse.
Nous sommes au 17e siècle en Nouvelle-France, au début de la décennie 1640. Le fort des Trois-Rivières est sans cesse menacé par les Agniers (une des cinq nations iroquoises) parce que les Français ont établi des ententes avec les peuples qui sont les ennemis des Agniers. Quand ces derniers rodent, un des peuples ami, les Algonquins, mettent à l'abri leurs femmes enfants et vieillards dans le fort.
C'est lors d'une de ces circonstances qu'une jeune algonquine, Paniscoua, autour de seize ans, s'éprend de Guillaume, vingt-deux ans, boulanger du lieu. Le sentiment devient réciproque. Les autorités françaises voient d'un bon oeil cette relation, car une union scellerait l'amitié des deux peuples.
Pour faire honneur à cet amour, Guillaume est invité à séjourner chez les Algonquins. Ce sera la première fois que le jeune homme, peureux, sortira de l'enceinte.
Après environ trente minutes de portage, Guillaume arrive dans une clairière où semble fourmiller une grande activité. Il remarque tout de suite des huttes très longues, entourant un point central où brûle un feu permanent dont les femmes se servent pour la cuisson. Guillaume est accueilli par Atichasata et le sachem, sans oublier le shaman, ce vieillard sage qui connaît les esprits et les mystères de la création. Il note immédiatement des visages familiers, mais se voit étonné par le grand nombre de femmes et d’enfants. On invite immédiatement Guillaume dans la grande maison du chef. Des scalps sont suspendus fièrement à l’entrée et Guillaume ne se familiarise plus de ces trophées très cruels. À chacun ses coutumes, se dit-il.
Après une profusion de discours pacifiques sur l’alliance amicale franco-algonquine, Guillaume est invité à partager un festin. Les hommes dansent et chantent autour du feu. Leur musique semble d’abord cacophonique aux oreilles du boulanger, mais après quelques minutes, il constate une grande harmonie entre le chœur des hommes et le battement du cœur de la nature, symbolisé par des tambours.
Face à lui, Paniscoua est parée de ses plus beaux atours. Elle regarde Guillaume avec une envie que les pères jésuites répugneraient avec violence. Le sachem a souvent dit que le Dieu des Français divise et que la nature des Algonquins unit. Ceux des siens qui sont partis vers le fortin érigé près de Québec à leur intention ont épousé les croyances des Européens. Les Hurons, autrefois une nation redoutable, sont aujourd’hui affaiblis parce qu’ils ont accepté les rites et superstitions des Français. Guillaume assure de nouveau le sachem que son intention demeure le respect mutuel et que Paniscoua comprend la sagesse de cette philosophie. La jeune fille leur a dit qu’elle fait semblant d’écouter les enseignements des jésuites dans le seul but de ne pas détruire l’harmonie de l’amour.
Après les chants et les danses, les Algonquins demandent à Guillaume de chanter à son tour. La mélodie maladroite qu’il leur propose fait éclater tous les indigènes d’un franc rire gentiment moqueur. On offre à l’invité d’autres présents, dont de magnifiques colliers de grains de nacre, avant de l’inviter à se reposer. Demain, il ira à la chasse avec quelques hommes. Avant de s’endormir, Guillaume a le temps de tenir les mains de Paniscoua et de se faire répéter les quelques mots de français qu’elle connaît, les plus importants à ses yeux : amour et enfants. Guillaume, sachant que les rêves sont les miroirs de l’avenir, tente de s’assoupir en ne cessant de penser aux beaux yeux de celle qu’il aime avec une belle sincérité et une noblesse de cœur.
Il n'y aura pas d'union entre Paniscoua et Guillaume. De passage au fort pour rejoindre son amoureux, la jeune femme, retournant chez elle, est interceptée par les Agniers, scalpée et tuée. Par la suite, la peuplade algonquine amie sera détruite par leurs ennemis.
1. chocoreve le 13-03-2020 à 14:24:04
Pas gai du tout, scalpée et tuée la jeune fille ! ...
2. Marioromans le 13-03-2020 à 19:09:45 (site)
Oui, mais je ne le décris pas. Guillaume sera très blessé par ceci et gardera beaucoup de haine pour les Agniers.
Chaque soir de ma vie, je revois mes romans terminés, afin de les améliorer et peut-être de déceler des erreurs. Mëme dans le cas des textes publiés, car un roman n'est jamais terminé. L'étape présente : L'Héritage de Jeanne. Il a été publié en 2000 et sans doute écrit autour de 1995. Or, je viens de me frapper les yeux contre une erreur évidente. Comment diable se fait-il que je ne l'avais jamais vue avant, que l'éditeur et son équipe ne s'en étaient pas rendu compte?
Mon personnage Simone vit une rupture amoureuse, pleure beaucoup, ne veut plus rien entendre de quoi que ce soit. Mais il faut tout de même travailler! Elle prend son vélo pour se rendre au casse-croûte de son frère et, nerveuse, passe près d'une collision avec un enfant, puis a une crevaison.
Enfin au Petit Train, elle accueille mal les reproches de Maurice, lance son tablier au sol et file en pleurant encore plus fort. Un peu plus tard, l'amoureux coupable entre pour revoir Simone, mais se frotte plutôt aux sarcasmes de Maurice. Furieux, ce François part à la recherche de Simone en se servant de sa bicyclette.
Eh oh! Ce vélo a une crevaison, non ?
Mais comment se fait-il que je ne me sois jamais rendu compte d'une chose aussi évidente ? Donc, j'ai enlevé la crevaison.
L'extrait m'a fait sourire, car je me souviens avoir volontairement créé un dialogue cul-cul plein de clichés stupides, sous le nez d'un camionneur en colère.
« Simone est là ?
- Ah, te voilà, toi ! Non, elle n’est pas ici !
- Où est-elle ?
- Je ne sais pas, mais si tu la trouves, tu me la ramènes immédiatement ! Je ne la paie pas pour flâner dans les rues, alors qu’il y a les légumes à préparer pour le souper.
- Si elle revient, dis-lui que je regrette et que je l’aime. Oui, je l’aime ! Je l’aime ! Je l’aime ! Je l’aime !
- Je lui dirai, je lui dirai, je lui dirai.
- Comme t’es bêta, Maurice Tremblay ! Tu ne penses qu’à ton restaurant et jamais à l’amour ! Tu sauras qu’on ne peut empêcher un cœur d’aimer !
- C’est ça, et un torchon trouve toujours sa guenille. N’accroche pas toutes mes tables en sortant, François Bélanger ! »
François s’empare de la bicyclette de Simone pour ratisser tout Trois-Rivières. Mettant trop de vigueur au coin des rues, il casse les freins, puis tord le guidon en voulant éviter un piéton. En apercevant Simone, les mains cachant son visage, assise sur un banc du parc Champlain, François laisse tomber la bicyclette au milieu de la rue Royale, pour courir vers sa belle. Un camionneur, en tournant la rue, ne peut éviter la bécane.
« Je t’aime ! Je t’aime ! Je t’aime ! Pardonne-moi ! Je ne peux pas vivre sans toi ! Tu es toute ma vie !
- François ! François !
- Ma chérie ! Jamais plus je ne te quitterai ! J’ai été aveuglé par la colère! Et seul l’amour rend aveugle !
- François ! François ! Comme je suis heureuse ! J’ai tant souffert loin de toi !
- Ne me quitte pas ! Ne me quitte pas ! Tu es le soleil de ma vie !
- François ! François ! »
Le camionneur, à la musculature herculéenne, n’en pouvant plus d’entendre ce dialogue de mauvais film, tire François par la chemise, lui montre la bicyclette meurtrie et rompt le charme romantique par : « Mon maudit jeune fou ! T’as brisé mon truck et je ne le paierai pas, ton baptême de bicyque ! Mais tu vas payer pour la bosse sur mon truck ! »
Main dans la main, les deux autres tenant le cadavre de la bicyclette, Simone et François marchent sur des nuages. Après le baiser de la réconciliation, il se dirige vers le chantier du terrain de l’exposition et elle rejoint le Petit Train, où Maurice l’accueille avec encore moins de politesse que le camionneur.
1. gegedu28 le 01-03-2020 à 06:08:39 (site)
Bonjour Mario,
La question que je me pose "Combien de personnes ayant lu ton roman se sont aperçu de l'erreur ?", à mon avis ils ne doivent pa être bien nombreux.
Par contre en tant qu'auteur, on s'aperçoit de ses coquilles, bah çà fera une nouvelle édition !
Dans mon ouvrage sur les moulins à vent de Beauce (française) je me suis aperçu après coup que j'en avais oublié un, même s'il est aujourd'hui une ruine !
... comme toi j'ai une nouvelle édition en préparation.
Que cela ne t'empêche pas de continuer à écrire.
Bonne continuation.
Gégédu28
2. Marioromans le 01-03-2020 à 06:41:14 (site)
Ce n'est pas pour une nouvelle édition, mais pour le simple plaisir de le faire, servant à m'améliorer.
Ceci est pire qu'une coquille : une faute de logique qui a survécu 20 ans !
Il y en avait une semblable dans Ce sera formidable, mais la correctrice s'en était rendu compte.
Mon personnage rencontre une jeune fille et lui demande de nommer ses frères et soeurs. Elle en a 19 ! Alors, elle les nomme, mais 100 pages plus loin, il y a un prénom qui n'avait pas été dit dans la première intervention.
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