Mario Bergeron, romancier du Québec

posté le 28-06-2020 à 05:06:50

Des nouvelles de Grand-Regard

 

 

Grand-Regard est un personnage créé il y a un peu plus de deux années, dans le cadre d'un roman portant le titre de Grand-Regard et la Lumière, alors qu'en 1905, cette jeune femme de 25 ans rencontre, dans une petite forêt, l'esprit lumineux d'un être provenant d'une lointaine galaxie et qui cherche à rejoindre les siens pour retourner sur sa planète.

Un roman que j'ai beaucoup aimé et dont la création m'avait touché. J'avais alors décidé de consacrer trois autres romans à cette femme, qui est une dessinatrice talentueuse, une chanteuse accomplie et avec un caractère hors norme pour son époque.

J'ai d'abord créé le roman précédent : Grand-Regard et la jeunesse, avant d'aborder celui que je suis en train de composer depuis quelques mois.

Les romans ont la même forme : autour de 200 pages, avec des chapitres s'enchaînant et représentant une année, le tout sans dialogues, bien que les personnages échangent à même les paragraphes. De plus : aucune indication culturelle ou langagière, faisant en sorte que ceci se déroule dans le pays du lectorat.

 

Il y a un peu plus de la moitié de Grand-Regard et les enfants rédigé et, en toute logique, je devrais terminer à la fin de l'été, avant d'entreprendre le quatrième et dernier tome.

 

Mariée tardivement (pour l'époque) à 28 ans, Grand-Regard, le temps de huit années, donne naissance à six enfants, dont trois au cours d'une seule année (une fille en janvier, des jumeaux, fille et garçon, en novembre). Ces maternités changent sa vie et elle oublie peu à peu ce qui avait été le moteur de sa personnalité, principalement dessiner.

 

En même temps, son frère Arthur devient maire du village, lieu alors isolé, dont la seule activité économique est la venue, chaque été, de touristes bourgeois. En compagnie des deux maires des villages voisins, Arthur modernise le lieu, attire des commerces, offre des maisonettes d'été à bas prix à ces gens. Nous sommes aussi au coeur de l'expansion de l'automobile et l'accès devient plus facile, alors qu'on considérait les villages comme isolés et anachroniques. Cependant, Grand-Regard n'aime pas trop ce que devient son lieu natal.

Grand-Regard n'apprécie pas les accouchements et les premières années de ses bébés. Après la naissance de ce qu'elle appelle son trio, elle décide de revenir vers ses passions : le dessin et la peinture.

En mesure de dessiner des visages ou des paysages, Grand-Regard se concentre davantage sur des sujets étranges, puis sur ses impressions et souvenirs de sa rencontre avec l'être d'une autre galaxie. Un style inédit se développe, où le noir est plus foncé que la noirceur et que des filaments de lumière zèbrent ses toiles. Grand-Regard peint sur des toiles noires et se sert de ses ongles, de clous, d'épingles è couture pour dessiner, mais rarement d'un pinceau. Un style avant-gardiste qui lui ouvre des portes auxquelles elle ne pensait pas.

Ayant atteint la quarantaine, la femme devient la peintre "hip" de la génération des années 1920, attirant une grande renommée. Parallèlement, elle arrive à faire publier ses fables pour enfants, composées pour sa progéniture. Grand-Regard devient à la mode, mais ceci sera éphémère, ce qui ne l'empêchera pas de poursuivre dans les voies qu'elle aime.

Ses bébés ayant grandi dans un milieu sain, cinq des enfants sont de bons élèves, des petits calmes, sauf le garçon aîné, un rigolo. Il se développe une grande complicité entre les enfants et leur mère, qui ira en s'accentuant avec les membres du trio, mais ceci, ce sera pour le quatrième tome. Je vais commencer à élaborer le plan de rédaction de ce volume 4 au cours des prochaines semaines.

Je m'aime d'avoir pu inventer un tel personnage !

Pour des extraits, cliquez sur le mot clé Grand-Regard, à votre droite.

 


Commentaires

Dernier commentaire    Commentaires terminés   Fermer les commentaires
 
0 commentaire
 
 
posté le 24-06-2020 à 04:28:03

Les enfants de Roméo

 

 

Roméo et Céline Tremblay furent les parents de six enfants. Dans la série de ces romans, je me suis beaucoup plus servi des filles que des garçons.  Voici des portraits des enfants de cette famille.

 

 

 

RENÉE, dite CARACTÈRE : En vedette dans L'Héritage de Jeanne, mais aussi présente dans tous les romans suivants. Une demoiselle dynamique qui, mariée, donnera naissance à trois enfants, dont Robert, guitariste des Indésirables, dans les Fleurs de Lyse. Elle s'occupera aussi de Bérangère, fille de sa tante Jeanne. Une personne souriante et sans cesse jeune dans son coeur. La photo ci-haut peut représenter le physique de Renée.

 

 

 

CAROLE : L'intellectuelle de la famille. Très douée pour les études. Adolescente, Carole est happée par un chauffard et demeurera handicapée pour sa vie entière. Brièvement enseignante, Carole vivra un mariage heureux, aura plusieurs enfants et, tardivement, fera face à son destin en devenant étudiante à l'université, à plus de 40 ans. Les Tremblay lui doivent aussi l'arbre généalogique de leur famille. En vedette dans Contes d'asphalte.

 

 

SIMONE : La fille "banale" de la famille, qui se dit sans cesse malcheuse et contractera un mariage malheureux. Présente dans la première partie de L'Héritage de Jeanne.

 

 

MAURICE : L'aîné de la famille. Jeune adulte, il sera responsable du restaurant le Petit Train, puis propriétaire. Lieu qu'il négligera beaucoup, au cours des années 60. Homme très direct et qui se met en colère facilement.

 

 

GASTON : Présent dans L'Héritage de Jeanne. Trompettiste doué, il ne pense qu'à la musique. Alors que sa famille est contre la seconde guerre mondiale, Gaston est en faveur. Il recevra son avis de mobilisation vers la fin du conflit et mourra dans un accident sur une base militaire.

 

 

CHRISTIAN : Le négligé par excellence de la série Tremblay. Le benjamin de la famille, on sait peu de choses sur lui, sinon qu'il fut scout, copain avec la petite Bérangère et, adulte, sera boulanger. Un de ses fils, Clément, deviendra propriétaire du Petit Train, rebaptisé La Pitoune, dans Les Fleurs de Lyse. J'ai mentionné que Clément aura un fils, Éric, né au cours des années 80, et qui pourrait devenir la voie pour un autre roman de la série Tremblay, comme lien direct avec tous les ancêtres nommés dans les quinze livres de la série.

 

 

 

L'extrait, de L'Héritage de Jeanne. Gaston a reçu son avis militaire et doit prendre le train pour un camp, le lendemain. Il fuit les siens, sachant qu'ils veulent faire de lui un déserteur. Renée le trouve. Ce sera la dernière fois qu'elle verra son frère vivant.

 

 

 

 

« Il est venu, le petit imbécile ! Avec son ordre de départ signé pour demain matin. Il voulait que je le cache pour la nuit. J’ai eu le goût de l’assommer », de m'expliquer Maurice. Je repars à la course. Gaston n’est ni chez son amoureuse ni chez ses amis musiciens. Un autre coup de téléphone chez moi : rien ! Me voilà à perdre ma guerre. Je parcours les rues jusqu’à deux heures de la nuit. Toujours le néant !  Le cœur blessé, je retourne chez moi avec la ferme intention de le coincer au départ du convoi, demain matin. Puis, comme un mirage, je vois Gaston assoupi sur le parterre d’une maison de la rue Cartier, à quelques pas de la gare. Je le secoue avec mon pied.         

 

 

 

« Il n’est pas trop tard, Gaston. Rocky a une place pour toi. Il fait des voyages toute la nuit. On n’a qu’à aller chez lui et attendre son retour.         

 

- Je ne suis pas un lâche ! Je ne me cache pas !         

- Si notre oncle Adrien avait été un peu plus lâche, il serait encore de ce monde ! Si papa avait été un peu plus lâche, il n’aurait pas le bras gauche comme tu sais depuis toutes ces années ! Je n’ai vraiment pas envie de te raconter tout ça une autre fois. J’ai plutôt le goût de me trouver une pelle, de t’assommer et de te traîner par la peau du cou jusque chez Rocky. C’est par amour que je veux t’empêcher de partir. C’est parce que je t’aime, maudite patate niaiseuse !         

- Est-ce qu’on peut parler posément, Renée ?         

- Essaie toujours.         

- Tu sais bien que le conflit achève. Ils n’auront même pas le temps de me mettre à l’entraînement qu’ils vont me confier à la section de musique, et si la guerre se poursuit, je risque de la passer à jouer de la trompette dans des fanfares. C’est la réalité que toi et papa ne voulez pas voir. J’aurai la tête haute parce que je n’aurai pas agi en peureux comme les déserteurs de ton Rocky.         

- Tu n’es pas du monde, Gaston Tremblay ! Et bien naïf !         

- J’en ai plein le dos de me faire marcher sur les pieds par toi ! J’en ai plein mon casque de demeurer dans la même maison qu’une demi-folle et un petit singe savant en chaise roulante ! J’en ai par-dessus la tête de tes discours et de ceux de papa ! Je suis fatigué de cette maudite ville de Trois-Rivières où il ne se passe jamais rien ! J’ai besoin d’air pour respirer, j’ai besoin de voir ailleurs ! »




Mon sang ne fait qu’un tour dans mes veines et je donne des coups de pied à mon frère. Il saisit ma jambe et me fait tomber, me colle les épaules au sol et me dit d’aller au diable. Je l’abandonne et boxe les poteaux de téléphone que je rencontre en retournant à la maison. 

Tags: #famille
 


Commentaires

Dernier commentaire    Commentaires terminés   Fermer les commentaires
 
0 commentaire
 
 
posté le 15-06-2020 à 01:49:22

Rien ne se perd

 

 

 

En 1978, j'ai assemblé divers courts textes, certains antérieurs à cette date, sous le titre de Chimencre (Chimère + Encre.) Parmi ces textes : une douzaine d'une série du nom de Contes d'asphalte. Il s'agissait de créer de courtes histoires dans le style contes et légendes, mettant en vedette des animaux ou des enfants de milieu urbain, sans oublier un extra-terrestre amoureux d'un poteau de feux de circulation.

 

 

 

 

Des années et des années plus tard, un roman publié portera aussi le nom de Contes d'asphalte. Dans la seconde partie, un enfant, Martin, se fait raconter des histoires par son grand-père Roméo. Or, trois de ces histoires datent de 1978, modifiées pour les besoin du roman.  Rien ne se perd !

 

 

 

 

Voici un exemple, mais cette fois, ce n'est pas grand-papa qui raconte, mais une action vécue par Martin et ses amis, joueurs de hockey contre ce vilain Gladu, ne se doutant pas qu'il devrait affronter la légende de la fille gardien de buts.

 

 

 

 

 

 

 

Boileau est hors d’état et ne peut continuer la partie. Son père va venir le chercher. Gladu prétend qu’il a gagné la joute par défaut. Je me propose de remplacer mon gardien blessé, le grand Therrien pouvant prendre la place de deux défenseurs. L’arbitre assure qu’il faut une équipe complète pour continuer. Je regarde les gars des autres clubs, à la recherche d’un gardien. L’arbitre dit que ce serait tricher. De toute façon, ces gars-là ne semblent pas intéressés à faire face aux tirs de Gladu.

 

         

 

 

« Moi, je vais le remplacer, ton gardien.         

- Yvette, ne te mêle pas de nos problèmes.         

- Je suis venue ici pour patiner et tu ne me laisses pas faire ! Si je joue, je vais pouvoir patiner. C’est facile, ton jeu.         

- Va donc t’amuser avec ta poupée ! »

 

         

 

 

Elle soupire, croise les bras, puis se lance vers le but, ramasse la mitaine et le bâton et s’installe, alors que les gars de l’autre équipe éclatent de rire en voyant cette fillette de sept ans si minuscule entre les deux poteaux.

 

 

 

« Martin, j’ai comme principe qu’on doit lutter jusqu’à la fin et ne jamais perdre par défaut. Avec toi et moi à la défense, aucun joueur n’approchera de ta sœur.         

- T’es malade ? Si Gladu lance, il va la décapiter !       

- Je te dis que non. Est-ce que je peux t’emprunter une gomme ? J’ai oublié mon paquet à la maison. »

 

 

         

 

 

 

Je n’ai pas le temps de protester que l’arbitre siffle le retour au jeu. Gladu glousse tout fort : « Ouah ! Une fille dans les buts ! Une chance en or de battre mon record de quatre-huit buts en une partie ! » D’ailleurs, à la première occasion, il fait siffler un boulet entre les deux jambes de ma petite sœur immobile. Yvette laisse tomber son bâton et son gant, patine jusqu’à Gladu, le frappe de trois coups de mitaine en disant : « Toi, t’es pas fin ! » Tout le monde rit. Et j’ai honte. Tellement honte !

 

 



 

Nos attaquants redoublent leurs efforts, mais Gladu soutire la rondelle à Junior et déjoue le grand Therrien qui avale ma gomme. Je me lance à plat ventre pour désespérément tenter d’arrêter Gladu, tout seul devant ma sœur. Il lance haut, ce chien ! Yvette tend la main, attrape le caoutchouc et lui tire la langue. Puis elle remet la rondelle sur la glace.

 

 

         

 

 

 

« Yvette, quand tu fais un arrêt, tu gardes la rondelle.         

- Pourquoi ?         

- Ne pose pas une question aussi compliquée et fais ce que je te dis ! »

 

 

 

Gladu, se pensant ridiculisé, patine comme un maniaque, tout comme ses équipiers. Les spectateurs scandent le nom d’Yvette pour l’encourager. Voilà quatre arrêts consécutifs de sa part ! Le grand Therrien se lance à l’attaque, bousculant du coude (mais proprement) les adversaires afin de nous faire gagner du temps. Énervés d’avoir été frustrés par les arrêts d’une fillette, les gars de l’autre équipe se mettent à jouer gauchement et mes hommes profitent de leurs erreurs pour marquer les buts nous permettant d’égaliser. Gladu rage de colère ! Il lance encore plus fort ! Yvette demeure calme et place toujours sa mitaine ou son bâton au bon endroit. Le grand Therrien fait du zèle pour ne laisser approcher personne. Gladu n’arrive pas à le déjouer. Pas une seule fois ! Et nous gagnons ! Le miracle ! Les gars veulent transporter Yvette sur leurs épaules, mais elle se contente de retourner au banc chercher sa poupée en lui disant : « Viens, Caroline. On peut patiner, maintenant. »

 

 


Commentaires

Dernier commentaire    Commentaires terminés   Fermer les commentaires
 
0 commentaire
 
 
posté le 13-06-2020 à 02:38:54

Maturité ?

 

 

 

Au début des années 90, j'ai écrit un court roman intitulé Les Fleurs de Lyse, ressemblant aux précédents, sauf que l'histoire se déroulait à Trois-Rivières, ce qui allait m'aiguiller pour tous les récits à naître au cours de cette décennie. Ce texte, modifié, fera partie du roman publié portant le même titre.

 

 

 

Trois éléments déclencheurs allaient changer ma façon de créer des romans. 1)- L'achat d'un ordinateur. Ne rigolez pas! Car avant, quand il y avait une faute, il fallait se servir du liquide correcteur blanc dégueu... L'ordinateur m'a permis de revoir et revoir mes textes, de les améliorer sans cesse. 2)- Mon inscription à l'université. Alors, je n'avais jamais autant lu et écrit de ma vie, avec rigueur. 3)- Les microfilms d'anciens journaux locaux qu'on pouvait consulter à l'université. C'est grâce à eux que les romans alors créés allaient être pleins de références véritables à la vie socio-historique au 20e siècle. Je n'ajoute pas un 4 pour la publication des romans ? Non, car même sans mise en marché, je les aurais composés tout de même. Une publication, c'est une flatterie pour mon ego. Rien de plus.

 

 

 

Après le petit texte de 1990, j'ai situé une histoire à Trois-Rivières après le grand incendie de 1908. C'est alors qu'est apparu le personnage Roméo Tremblay. Un second livre se concentrait sur sa soeur Jeanne et c'est à ce moment que j'ai décidé d'une série, créant le roman manquant pour la période précédant l'incendie. Ce sera Tremblay et fils, le premier roman en "vrai livre."

 

 

Je n'ai pas beaucoup de sympathie pour le roman intitulé Le Petit Train du bonheur (Non coupable pour ce titre stupide) car il ressemblait trop à mes textes de jadis. Par contre, avec le suivant, Perles et chapelet, il y avait davantage de défis et d'originalité. 

 

 

Tout était mieux élaboré, entre autres des recherches dans les microfilms pour situer avec réalisme mes histoires. Ensuite : la préparation de plans de rédaction, ce que je ne faisais guère auparavant. De plus, j'avais décidé, dès le départ, que je changerais d'approche de roman en roman.

 

 

 

Les publications m'ont aussi aidé à m'améliorer, grâce au bon travail des correctrices (et du correcteur!) Leurs observations étaient sans cesse pertinentes et j'ai toujours respecté leur beau travail. J'ai beaucoup appris grâce à ces femmes (et à ce mec!)

 

 

 

Allant de l'avant, j'ai eu la certitude que je m'améliorais, entre autres avec la seconde série Tremblay, dont seulement deux textes seront publiés à ce jour.

 

 

Ces dernières années, je suis quelque peu sorti de l'idée de faire de ma ville mon décor, j'ai créé plusieurs romans sans dialogues, ou avec dialogues avec seulement quatre interventions. Les romans de 2010 à aujourd'hui, de plus, sont tous plus courts. Avec le recul, plus tard, je me rendrai peut-être compte qu'il s'agit d'une autre étape de mon cheminement.

 

 

 

Une chose est certaine : il n'y a jamais eu de routine. Oh, parfois, quelques textes que j'aimais moins, mais je me rendais tout de même à destination, car, comme au temps de Jenny de Manchester, j'apprends toujours à écrire en écrivant sans cesse.

 

 

 

 

Mes romans favoris, chez les publiés : Contes d'asphalte. Ce sera formidable, Gros-Nez le quêteux.

 

 

 

Mes romans favoris non publiés : Les secrets bien gardés, la série Grand-Regard, puis Une journée une rue cent personnages.

 

 

 

 

 

Le plus beau compliment reçu en cours de route. Au début de ma relation avec l'éditeur Marcel Broquet, l'homme m'avait dit : "Vous êtes un écrivain professionnel."

Tags: #tremblay
 


Commentaires

Dernier commentaire    Commentaires terminés   Fermer les commentaires
 

1. johnmarcel  le 13-06-2020 à 04:34:15  (site)

L'ordinateur : L'écrivain Philippe Djian en avait un. Un jour, bug ou mauvaise manœuvre de sa part, il a perdu tout le travail du roman sur lequel il travaillait. Depuis je pense que ça s'est arrangé.
Les non-publications : Une amie m'avait écrit que les meilleurs écrits sont ceux qui restent au fond d'un tiroir.

2. Marioromans  le 13-06-2020 à 06:26:45  (site)

Depuis le jour 1, je fais des sauvegardes à chaque jour. D'abord sur des disquettes, puis sur des CD, puis des USB, cela en double.

Oui, je suis content des romans non publiés que je nomme. Je pense que ce sont mes meilleurs, mais je doute de les voir en livre un jour, car ce sont des textes sans dialogues. Les éditeurs détestent la chose, mais j'essaie quand même. Grand-Regard est en cours de lecture chez un éditeur depuis quelques mois. Ces gens avaient été tentés à deux reprises. Alors...

Premier commentaire    Commentaires terminés   Fermer les commentaires
 
 
 
 
posté le 11-06-2020 à 05:46:13

Apprentissage : Les années 80

 

 

Pour faire suite à l'article suivant...

J'ai écrit une douzaine de romans, suite au Récit de nos seize ans. La plupart étaient courts, sans dessus dessous, ou, au contraire, mélodramatiques. Sauf deux, je possède toujours ces textes. Il y eut, avant tout, beaucoup de Jenny de Manchester.

Tout comme au cours des 1980. J'écrivais ce texte tous les soirs et avais développé une méthode me permettant de glisser une feuille dans la machine et d'écrire immédiatement : il fallait que la dernière ligne annonce quelque chose qui va se passer. Je le fais encore de nos jours : aucune hésitation quand je décide d'écrire, car en terminant, la veille, j'annonçais un événement, une action, une situation. C'est ce que faisait Hergé dans les aventures de Tintin : la dernière case de la page de droite annonçait ce qui allait surgir dans la première case de la prochaine page.

Je n'ai écrit que trois romans, au cours des 1980, mais ils étaient mieux structurés que les folies ad-lib de la décennie précédente. Plus longs, de plus. Il s'agit de Pas de fleurs pour Nina, Le petit rat de ville et Darine Angelson, illustré ci-haut. Anecdote : Pas de fleurs pour Nina a entièrement été écrit de nuit, alors que je travaillais comme opérateur pour une station de radio.

Avec le recul, je crois que ces trois romans représentent une période de transition vers la décennie suivante et vers la voie qui fera de ma personne un véritable romancier et non un gribouilleur d'histoires. Un élément important : les trois romans présentaient des personnages très définis, ce qui sera une caractéristique de la série Tremblay.



Un autre article va suivre.

Tags: #jenny
 


Commentaires

Dernier commentaire    Commentaires terminés   Fermer les commentaires
 

1. johnmarcel  le 14-06-2020 à 06:27:17  (site)

Finalement j'aurais pu être écrivain si j'avais continué sur ma lancée : Je lisais beaucoup, pas mauvais en orthographe, petit, puis jeune ado, j'écrivais des histoires, jeune adulte, j'ai écrit des nouvelles, vieux je sais pas quoi, j'écris sur mon blog…
Bon allez, pas de regret…

2. Marioromans  le 14-06-2020 à 22:49:50  (site)

Question de persistance, de passion .

Premier commentaire    Commentaires terminés   Fermer les commentaires
 
 
 
 
 

Ajouter un commentaire

Pseudo : Réserve ton pseudo ici
Email :
Site :
Commentaire :

Smileys

 
 
 
Rappel article